Nous nous intéressons bien évidemment ici à la mécanique par laquelle les religions déterminent les comportements humains.
Et, suivant en cela Yuval Noah Harari dans « Sapiens – Une brève histoire de l’humanité » – Albin Michel – 2015 – page 269, nous définissons le concept de religion par cette mécanique :
La religion est un système de normes et de valeurs humaines fondé sur la croyance en un ordre surhumain.

- La Théorie de la Relativité qui décrit l’ordre surhumain des lois physiques n’est pas une religion parce que – au moins jusqu’ici – il n’est pas de normes et de valeurs humaines qui se fondent sur elle.
- Le football n’est pas une religion parce que personne ne prétend que ses règles reflètent des édits surhumains.
- L’islam, tout comme le judaïsme ou le christianisme sont des religions définissant des règles et valeurs humaines basées sur la croyance en un ordre surhumain (et ici surnaturel) divin.
- Le bouddhisme est une religion sans dieux basant, elle, ses normes et valeurs sur une dite Loi Naturelle transcendante.
- Le communisme, qui découle son organisation de la société à partir de supposées incontournables Lois de l’Histoire, utilise ce faisant un mécanisme religieux.
- L’humanisme, légalement transcrit dans la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, pourrait également être considéré comme une religion s’il était fondé sur la croyance en l’existence de valeurs humaines universelles transcendantes.
- etc. (La liste n’est pas exhaustive).
La religion c’est la légitimation de la Loi par un supposé insurpassable, non contestable, donc immuable, qu’il soit issu de dieux ou d’autres éléments surhumains, et il est des religions athées.
La religion est le propre des sociétés hétéronomes en opposition avec les sociétés autonomes (Voir « La Loi de Dieu et celle des humains« ).
On trouvera sur Wiktionnaire – Religion les différentes assertions du terme « religion » : leur somme rejoint notre concept général.