Le conditionnement moral est le principal facteur d’observance de la Loi. Entre l’obéissance hétéronome des théocraties et le consentement autonome démocratique, grandit la liberté humaine.
La Loi
La Loi est un traité d’armistice…
La Loi est un traité d’armistice stabilisant les positions et fixant les règles dans une société de compétition afin de permettre un fonctionnement social apaisé et prédictible. C’est ce que nous disions en substance dans ce précédent article « Ma Liberté, les Autres, la Loi », auquel nous renvoyons pour plus de détails.
… sous tension…
Mais la Loi n’efface pas les pulsions biologiques des uns ou des autres, les intérêts, les appétits, les résistances, les tensions. Alors pourquoi les individus respectent-ils généralement la Loi ? Pourquoi les dominants qu’elle avantage n’abusent-ils pas de leur position pour en prendre plus, et pourquoi les autres se contentent de ce qu’ils ont ? D’où la Loi tire-t-elle cette légitimité qui force son respect ?
… renforcé par la force…
On pense bien sûr tout d’abord à la force physique et dissuasive de tout le système policier, judiciaire et carcéral. Mais celui-ci ne peut être effectif que face à un nombre marginal de contrevenants. Même les dictatures policières les plus dures n’ont jamais maté les révoltes générales qu’au prix de guerres civiles et de massacres.
… par l’intérêt…
Plus sûrement, la réponse est dans l’intérêt que le statuquo présente pour le plus grand nombre, pour les plus défavorisés comme pour les plus favorisés, par rapport aux risques d’une remise en cause dans un sens comme dans l’autre : la survie de chacun est en effet suspendue au bon fonctionnement général de la société.
… et par le conditionnement moral
Mais par dessus tout, le facteur le plus efficace et paisible de l’obéissance aux lois est le conditionnement moral des individus. La morale dicte le bien, qui est d’obéir à la Loi, et le mal, qui est de lui désobéir. Inculquée intimement et émotionnellement pendant l’éducation et la socialisation des enfants, cette morale vient prendre le pas sur les pulsions biologiques, procurant un sentiment de culpabilité ou de honte lorsqu’elle est enfreinte.
Sociétés hétéronomes et sociétés autonomes
La Loi des sociétés humaines s’est construite à partir de deux conceptions antinomiques, que le philosophe Cornelius Castoriadis nommait sociétés hétéronomes et sociétés autonomes. Chacun de ces deux types de société apporte des réponses différentes à la question posée de l’obéissance à la Loi.
La figure suivante résume un portrait comparatif de ces deux types de société. Les détails sont explicités par la suite.

La Loi hétéronome
Les sociétés hétéronomes de la Loi de Dieu
Les sociétés hétéronomes se sont instituées de telle sorte que leurs lois, leurs normes sociales ou encore leurs représentations du monde soient attribuées à une source « extra-sociale », la plupart du temps transcendante. Les plus courants et anciens exemples en sont les théocraties, dans lesquelles la Loi est la loi religieuse et tire sa force et sa légitimité de sa supposée origine surhumaine, divine : elle est de ce fait sacrée, non contestable, immuable.
… ou autres déifications
Mais on peut également ranger dans cette catégorie d’autres types de sociétés plus actuelles. Ainsi, de manière plus générale, les sociétés hétéronomes sont celles qui se représentent leurs institutions et leurs valeurs comme indubitablement vraies et justes, estimant qu’elles possèdent un fondement absolu, celui-ci pouvant être Dieu ou les dieux, les Ancêtres, la Nature Humaine, ou encore, dans un registre plus contemporain, les « lois » de l’Histoire, de la Nature, ou de l’Économie. Cette classification s’appliquera donc aussi au nazisme et aux différents régimes communistes ou nationalistes à parti unique, respectivement basés sur les lois de la Race ou celles de l’Histoire.
Les sociétés hétéronomes sont, au sens large, des sociétés religieuses
Les sociétés hétéronomes sont des sociétés religieuses (et vice-versa), au sens large de la religion donné par Yuval Noah Harari, à savoir « un système de normes et de valeurs humaines fondé sur la croyance en un ordre surhumain » (voir figure ci-après et sa légende).

Yuval Noah Harari, « Sapiens – Une brève histoire de l’humanité » – Albin Michel – 2015 – page 269
L’adhésion de la foi et l’obéissance du conditionnement
Déroulons ici tous les facteurs d’obéissance à la Loi produits (à des degrés divers suivant les cas) par les sociétés hétéronomes :
- Le commandement de Dieu
La Loi, et le pouvoir qui en découle, sont d’ordre divin (ou Naturel) et donc non discutables. - La carotte et le bâton
La promesse consolatrice de la vie éternelle au paradis, répondant à l’angoisse devant la mort, et la menace terrible de l’enfer sont les facteurs primaires de l’obéissance aux dogmes religieux (ce que l’on appelle la « foi du charbonnier »). Notons que pour les hétéronomies non religieuses paradis et enfer sont promis sur Terre. - L’adhésion de la foi
La foi est facteur d’adhésion active allant au delà de la simple obéissance, surtout si elle s’accompagne d’expériences mystiques déconnectant l’individu de la réalité matérielle. Pour les hétéronomies non religieuses, ce sera la croyance en l’idéologie. Foi et idéologie fournissent aux croyants un sens pour leur existence. - La contagion émotionnelle
Des cérémonies cultuelles, ou des manifestations commémoratives, génératrices de communions émotionnelles collectives, jouent sur l’effet de contagion émotionnelle et favorisent le conformisme des comportements et des idées en même temps qu’ils fabriquent une identité collective cohésive. - L’emprise psychique
Dans les hétéronomies religieuses, celle-ci est maximisée par la multiplication de règles de vie contraignantes sur l’habillement, la nourriture, la sexualité (toujours très contrôlée), les rituels journaliers obligatoires, etc. Il n’est pas un instant, pas une action, pas une pensée de l’individu, qui ne fasse l’objet d’une prescription. Un Dieu toujours présent observe chaque individu.
Une surveillance divine doublée d’une autre, bien plus réelle celle-là : l’obligation d’observer des règles publiques place chaque individu sous le regard et le jugement de ses pairs. - Le dressage à l’obéissance
Il est remarquable que ces règles de vie ne sont pas uniquement prescrites pour leur utilité vis à vis de l’individu ou même de la société (ce qui les rendrait de facto évaluables) mais sont le plus souvent arbitraires et qu’il est donc impossible, sinon interdit, de les rationnaliser (ne pas manger de viande le vendredi, ne pas manger de porc, ne pas mettre dans le même réfrigérateur la viande et les produits laitiers, se couvrir les cheveux pour les femmes, circoncire les enfants, etc.).
S’il est un objectif à ces règles, il est caché, et c’est de dresser l’individu à l’obéissance. On retrouve d’ailleurs ce même procédé dans les dressages animaliers (comme lorsqu’on exige de son chien qu’il s’assoie avant de lui donner sa nourriture). - Le conditionnement moral
Ces règles de vie constituent une morale définissant le bien et le mal.
Cette morale est intimement et émotionnellement inscrite dans les esprits au cours de leur socialisation /éducation dès l’enfance, de manière à se substituer aux pulsions biologiques naturelles. Ces dernières (les pulsions vitales, la sexualité, la volonté de puissance, etc.) sont condamnées comme manifestations d’une animalité matérielle dépréciée, le Mal attaché aux choses du corps, qu’il faut bien sûr s’empresser de remplacer par le Bien moral, idéal.
Les individus n’ont plus vraiment conscience du caractère contingent de ces règles morales. Les enfreindre procure alors un sentiment de culpabilité, une émotion pouvant atteindre la même intensité physique que les émotions biologiques naturelles comme la peur, la faim, la colère, le désir,… - Un imaginaire figé
L’imaginaire des sociétés hétéronomes est clos, toutes les questions ontologiques y ayant une réponse déterminée, définitive, surhumaine. Les définitions du Bien, du Vrai, du Juste, ou encore du Beau ou du Normal y sont déterminées une fois pour toutes.
La connaissance se borne à l’exégèse DU LIVRE, celui du dogme quel qu’il soit (Thora, Bible, Coran, Le Capital de Marx, Petit Livre rouge de la pensée de Mao, ou autre). Toute autre expression portant atteinte au dogme y est sacrilège, blasphématoire, et punie.
Les sociétés hétéronomes sont conservatrices, éliminant tout ce qui pourrait les faire évoluer, et sont par conséquent figées.
Le sujet hétéronome
Conditionné par ces préceptes externes, réprimant sa nature, l’individu hétéronome a perdu la liberté naturelle de l’homo sapiens et n’est plus qu’un rouage de la société. La fourmi d’une fourmilière. Sa place, son rôle, ses modes de vie et ses choix (avec qui il doit se marier par exemple) lui sont assignés, extérieurement, par l’organisation sociale. Il est dès lors sous la dépendance matérielle et sous le contrôle de son groupe et de sa famille, avec pour effet le renforcement de son conformisme.
Dressés à obéir ? (Ecoliers chinois) Foi mystique (Élévation dans la messe catholique) Cinq prières par jour (Prière musulmane de rue à Paris) Le décorum impressionnant du parlement chinois Pleurs collectifs nord-coréens à la mort du dictateur Kim Jong-il
La Loi autonome
Les sociétés autonomes de la Loi des humains
À l’opposé de ce qui précède, une sociétés autonome est celle dont les membres constatent lucidement qu’il n’y a pas de fondement absolu à ses significations imaginaires, à ses institutions et à ses lois, et qu’ils en sont à l’origine. Autrement dit, que leur société est une construction sociale humaine contingente.
Les sociétés autonomes sont des sociétés laïques.
L’émergence de la modernité
L’irruption de la Modernité dans l’Occident du 16ème siècle marque une laïcisation progressive de la société avec une mise à distance d’une lecture textuelle des textes religieux et la naissance de l’humanisme. Elle est notamment la conséquence de la construction d’une pensée rationnelle, des découvertes scientifiques, de la globalisation des échanges, de la redécouverte de la pensée antique, de la diffusion des idées grâce à l’invention de l’imprimerie, de l’avènement du protestantisme, celui-ci prônant la lecture et l’interprétation individuelles des Evangiles et la rupture avec la hiérarchie catholique.
La conquête de la démocratie
Lorsque les individus d’une société hétéronome sortent de leur conditionnement et constatent lucidement qu’il n’y a pas d’absolu référent et que la Loi est une construction humaine, ils font la Révolution et instaurent une démocratie pour défendre leurs libertés et leurs intérêts en participant eux-mêmes à l’élaboration de la Loi. Dans cet idéal, les sociétés autonomes sont des démocraties, libérales, égalitaires et laïques. Et les individus en sont des citoyens.
Autonomie et individuation
La culture humaniste de ces sociétés, remplaçant la morale religieuse des sociétés hétéronomes, donne la plus grande valeur à la personne humaine pour elle-même. D’où une individuation (qu’il ne faut pas confondre avec l’individualisme, bien que cela puisse y conduire dans ses excès), et des valeurs de liberté et d’égalité. Y compris aujourd’hui, pour les femmes comme pour les hommes.
Les pays développés présentent donc des sociétés autonomes dans lesquelles la valeur est dans l’accomplissement personnel des individus.
L’adhésion à la Loi plutôt que l’obéissance
Nous pouvons maintenant, comme précédemment, dérouler tous les facteurs d’obéissance à la Loi produits (à des degrés divers) par les sociétés autonomes :
- La construction collective de la Loi
La Loi est votée publiquement, au sein de l’assemblée nationale ou du parlement, par les représentants élus par tous les citoyens. Et même si cette Loi est votée à la majorité (et que donc elle ne satisfait pas la minorité), elle a tout de même auparavant donné lieu à des négociations, compromis, et discussions publiques au moment du vote. Chacun peut donc estimer qu’elle est le résultat d’un compromis collectif.
Une représentativité diversifiée et la publicité des débats sont les conditions d’adhésion à la Loi dans les sociétés autonomes. Voilà qui exclut toutes les démocratures à parti unique de cette catégorie. - L’individu citoyen
Les libertés d’expression et de manifestation permettent à chacun de faire valoir ses idées et intérêts, à tous de se faire une opinion, et au final de construire une opinion collective pouvant influencer l’élaboration de la Loi. Être, à un degré ou à un autre, en tant que militant ou en tant qu’ électeur, un citoyen acteur de l’élaboration de la Loi entraîne l’adhésion à celle-ci. - Un État providence
Les citoyens font confiance dans le fait que, même si telle ou telle prescription peut lui être personnellement défavorable, le fonctionnement de la société et de ses institutions lui garantit dans l’ensemble une liberté et des possibilités d’accomplissement maximales.
Ceci implique des services publics efficients accessibles à tous (éducation, protection sociale, services de santé, sécurité, justice indépendante, infrastructures communes, etc.), ce que l’on appelle l’État providence, à rebours de ce que préconise le libéralisme économique, partisan du « moins d’état ». - Une construction sociale rationaliste
Pour être durable et ne pas être une simple croyance, la confiance des citoyens doit se construire sur la rationalité et le savoir et donc sur un minimum d’éducation du citoyen.
Les sociétés autonomes ne peuvent être construites que par des individus autonomes, lesquels ne peuvent eux-mêmes émerger que de sociétés autonomes. Une causalité circulaire donc, qui indique que l’autonomie des sociétés et des individus se construit conjointement et progressivement dans le temps historique. - Une morale humaniste adaptative
L’adhésion à la Loi est renforcée par la présence d’une morale humaniste inculquée par l’éducation et la socialisation des individus et présente dans la culture générale de la société.
Et cela implique que la Loi elle-même respecte ces valeurs humanistes : respect de la personne humaine, de sa liberté, de l’égalité des individus,…
Mais, contrairement aux sociétés hétéronomes et à leur morale religieuse, cette morale humaniste des sociétés autonomes n’est pas fondée sur un quelconque absolu, qu’il soit religieux ou simplement naturel ou biologique. Vue lucidement comme une construction humaine, cette morale est flexible et évolutive, permettant la cohésion sociale sur des principes adaptatifs. - Un imaginaire ouvert, progressiste
L’imaginaire des sociétés autonomes, libre de tout dogme, est ouvert. Il est alimenté par la liberté d’expression dans tous les domaines (politique, scientifique, littéraire, artistique, religieux, philosophique, etc.).
Ces sociétés sont évolutives et adaptatives – progressistes – à l’image de leur seul référent, la vérité scientifique, construite en continu par la méthode scientifique. Elles s’interrogent en permanence sur la validité de leurs institutions, leurs lois, leurs normes, qu’elles sont capables d’adapter.
Ouvertes, elles sont volontiers universalistes, internationalistes et cosmopolites.

Menaces hétéronomes sur l’autonomie
Cap sur l’autonomie
Le portrait précédent d’une société autonome est un idéal dont on ne peut dire qu’il soit atteint ni même atteignable. Répétons le, une société autonome ne peut émerger que d’individus autonomes et vice versa. Cette causalité circulaire résulte en une marche plutôt longue et adaptative vers l’autonomie impliquant le progrès de la cognition individuelle. Une marche rencontrant embûches, et obstacles, avec toujours le danger de possibles régressions. En voici un petit inventaire.
Le poids du passé hétéronome
Le passé hétéronome religieux chrétien de nos sociétés démocratiques occidentales influence encore fortement la culture des esprits. Que cela se traduise par une forte opposition à certaines évolutions sociétales n’est pas en soi un problème : le principe même de l’élaboration de la Loi autonome est la controverse et la négociation entre intérêts différents. Mais pour négocier encore faut-il parler le même langage, c’est à dire se placer dans le même paradigme. Or ce n’est guère le cas entre, d’un côté, des hétéronomes pour qui la Loi découle d’un absolu transcendant non négociable, et, de l’autre côté, des autonomes pour qui la Loi est création humaine modifiable à souhait. Le conflit ne peut alors se résoudre que dans le rapport de forces pur et dur, la partie dominante imposant sa loi à l’autre, avec la perspective de guerres larvées à longue échéance.
Le frein de la religion
Ces guerres larvées c’est ce à quoi l’on assiste dans toutes les sociétés démocratiques progressistes où l’on voit des groupes de croyants intégristes faire pression pour faire interdire la contraception, le mariage homosexuel ou l’avortement, alors même que ces nouvelles libertés ne les obligent pas. Certains voudraient que l’on enseigne la théorie du dessein intelligent au même niveau que la théorie scientifique de l’évolution. Et d’autres voudraient introduire de fait un délit de blasphème en assimilant la caricature d’une religion à l’insulte publique de ses adeptes. Et quelques pays démocratiques condamnent et punissent toujours le blasphème (voir figure ci-après.) Ne nous leurrons pas, ce que voudraient ces groupes intégristes, c’est un retour à l’hétéronomie. En janvier 2006, la très officielle Organisation de la conférence islamique, qui regroupe 57 pays, va saisir l’ONU et lui demander d’obliger tous les pays du monde à interdire la critique des religions.

D’après Wikipédia – Blasphème – Par Conquistador, CC BY-SA 4.0, Lien
Absence de loi Anciennes lois aujourd’hui abrogées Restrictions locales Amendes et restrictions nationales Peines de prison Peine de mort
L’alliance religion – extrême droite
Mélangés à cette opposition religieuse, se manifestent également des groupes réactionnaires d’extrême droite prônant un identitarisme culturel, religieux, nationaliste, xénophobe voire raciste.

Les hétéronomies d’importation
D’autre part, de nombreuses démocraties ont accueilli des populations migrantes ayant apporté avec elles leur culture religieuse hétéronome, principalement islamique. De par la grande différence culturelle, leur regroupement géographique et économique, et le maintien de leurs liens avec leurs sociétés d’origine grâce aux réseaux sociaux, ces populations ne se sont pas aculturées et intégrées à la marche générale vers l’autonomie. Elles forment des tribus hétéronomes, imposant leurs normes à leurs ressortissants qui ne peuvent s’en libérer qu’en les quittant totalement. Ce que certains font.
L’alliance hétéronomie – extrême gauche
Cette hétéronomie musulmane se heurte de plein fouet à l’hétéronomie chrétienne des groupes identitaires xénophobes d’extrême droite. Et elle va dès lors être soutenue par l’extrême gauche au nom de l’égalité et de la liberté des valeurs dans une guerre violente dans les manifestations, les médias et les réseaux sociaux. Une guerre des extrêmes prenant l’Etat démocratique en otage.
Le bouclier de la laïcité
La religion est un obstacle à l’autonomie dès qu’elle se met en tête de :
- opposer son dogme à la vérité scientifique,
- affirmer la prévalence de ses prescriptions sur la Loi commune,
- limiter la liberté d’expression sur la base de ses préceptes propres,
- imposer une morale, des modes de vie, et restreindre les libertés, y compris à ses seules ouailles.
Le concept de laïcité donne lieu aujourd’hui à de multiples interprétations. Nous lui assignerions, quant à nous, le rôle de garante de l’autonomie, celle de la société comme celle des individus (croyants ou non), l’une et l’autre étant étroitement interdépendantes.
Ce rôle commence à l’école. Celle ci doit obligatoirement former des citoyens autonomes :
- enseignement de la méthode scientifique et de la vérité scientifique,
- formation à la rationalité,
- entraînement à l’esprit critique.
Une réflexion sur “La Loi de Dieu et celle des Humains”